Qui suis-je ?

Ici, au travail sur une plage marocaine (automne 2017)
Si vous voulez me contacter c'est à cette adresse : daniel@pascot.ca

Français émigré en 1978 à Québec, je suis en retraite après une carrière de professeur, chercheur et intervenant en systèmes d'information (ceux qui dans la construction des ensembles informatiques dans les organisations assurent des rôles analogues à ceux des urbanistes et des architectes dans les villes et les bâtiments) à l'Université Laval à Québec.

Cette carrière, passionnante, a été pour moi la chance de découvrir le monde du logiciel libre et la notion de bien commun au point de devenir un militant du logiciel libre, mais c'est un autre sujet, qui cependant imprègne profondément ma démarche.

Je suis convaincu de importance du logiciel libre et j'ai milité au point de présenter un mémoire à ce sujet en commission parlementaire à Québec https://archive.org/details/DanielPascotPrsenteLeMmoireDeFacilLorsLaCommissionParlementaire.

Une petite aquarelle peinte au Maroc pendant la photo ci-dessus (automne 2017)
Maroc

J'avais fait quelques aquarelles il y a plus de 20 ans (acheté un peu de matériel et quelques livres, et même suivi un petit cours d'initiation), hélas rapidement le temps et puis la motivation ont manqués. En “tombant” en retraite j'ai ré-ouvert et complété ma boite d'aquarelle, relu mes livres, acheté de nouveaux pinceaux (et même un peu trop, c'est important le bon pinceau !) et du papier et ai recommencé à aquareller en copiant ce qui m'attirait naturellement dans mes livres.

L'aquarelle m'attirait par la légèreté et l'élégance du matériel facilement disponible, mise aussi par sa réalisation rapide : penser à l'avance, réaliser d'un coup.

Mon intérêt pour les aquarelles m'avait conduit à connaître A. Durer, Turner, Cezanne, Dufy, Cross, Van Gogh, Klee, Mondrian, Denoyer de Segonzac et bien d'autres, ainsi que des illustrateurs dont certains sont intéressants (notamment dans les livres pour enfant) et surtout les carnets de voyage (par exemple Gilles Matte, Denis Clavreul, Jean Falcucci, Alain MArc) que je découvrais progressivement.

J'ai donc décidé d'aborder mon apprentissage en m'initiant au style propre aux carnets de voyage qui m'est vite apparu possible et agréable. Peu après j'ai suivi un premier stage dans le jura avec Alain Marc, et cela m'a convaincu de persévérer au delà de la copie d'aquarelles ou de photos.

Comment aborder l'aquarelle ? Pourquoi faire une aquarelle ? Quel va être le sujet ou le style de l'aquarelle ? Doit-elle divertir ? Doit-elle communiquer ? Est-ce sa beauté qui compte ? …

C'est avec ces questions que j'ai commencé la réflexion qui a conduit à ce projet. Comme ce n'est pas une question uniquement technique mais qui relève de la démarche artistique, je ne trouvais qu'une réponse partielle dans les livres que j'avais amassés pour aborder la technique. Jusqu'alors ces questions ne me préoccupaient pas, la réponse vague et intuitive que j'avais me suffisait, simplement l'envie et le plaisir.

J'ai senti le besoin d'aller plus loin quand j'ai tenté de ne plus copier ce que me proposaient les livres d'initiation, mais de choisir moi-même style et sujets. J'ai commencé à m'inspirer de mes propres photos de paysage, mais alors lesquelles choisir ? sur quel critère?, au début il y a le critère esthétique, puis touristique, puis le critère souvenir familial, puis …

Et ce n'est pas les ouvrages d'art qui répondaient à mon questionnement : je ne me sentais pas capable d'imiter A. Durer, Turner ou Dufy.

Bref c'est pas simple. Avec mon lourd passé d'universitaire je me suis dit retour aux bases, qu'est-ce que l'art ? qu'est-ce qu'une oeuvre

Voyageur, le chemin
C'est les traces de tes pas
C'est tout; voyageur,
il n'y a pas de chemin,
Le chemin se fait en marchant


Fragments d'un poème d'Antonio Machado (qu'on peut lire ici http://www.poesie.net/macha4.htm))

Ce beau poème exprime bien ma démarche et bien d'autres choses aussi, il concerne la vie, mais l'Art c'est comme la vie.

La recherche d'un style pour créer une Oeuvre c'est un cheminement.

Nous ne savons pas où nous allons car il y a une part de mystère, mais nous savons quand même où nous allons : vers une émergence. Cette émergence nous concerne au premier chef, mais elle concerne aussi les autres, sans eux il n'y a pas de chemin.

En fait c'est indécidable comme l'illustre cet amusant petit clic vidéo classique qu'est-ce qu'un bon et un mauvais chasseur.

Les deux stages que j'ai suivi avec Alain Marc m'ont aidé à prendre conscience de l'émergence en chemin : 10 personnes (chacune avec son histoire, ses capacités et ses attentes), face au même sujet, en tentant de s'approprier un media et une technique commune (dont il vient d'assister à une démo du maître) vont produire des Oeuvres différentes dans lesquelles progressivement chacun sera reconnaissable.

J'ai en particulier pu y réfléchir sur l'importance ou non de la maîtrise de la technique dans le choix d'un style. Chez l'artiste, dans son jugement d'un style rentre une part de sa capacité technique, par exemple je n'aime pas le style pompier, mais je sais en même temps que je ne suis pas capable de le pratiquer, est-ce en partie pour cela que je ne l'aime pas mais que je le respecte si ce n'est admire?.

Il n'en reste pas moins que la maîtrise d'une technique en regard d'un sujet est importante. Par exemple, j'ai été frappé par une chose : une recherche dans le web avec Sainte-Victoire aquarelle vous montrera immédiatement un effet Cezanne que vous ne trouverez pas en faisant une recherche coquelicot aquarelle, vous y sentirez une inspiration très différente (recherche faite avec Qwant, Ixquick, DuckDuckGo, ou autre moteur plus respectueux de ma vie privée que google que je fuis à cause de son esionnage systématisé). L'art est imitation comme le dit très bien Gween Seemel, une artiste qui a libéré son art.



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Avec des lampes led lumière du jour, plus de problème de couleur même en demi sous-sol ou le soir et les jours neigeux (en fait dès fois l'été c'est de la pluie)


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La télé c'est pour faire semblant d'être en nature en travaillant d'après photo, mais surtout pour regarder des opéras, et pourquoi pas le cours d'Alain Marc, mais ça ne vaut pas ses stages (au plafond les cartes marines du Saint-Laurent, petit spleen du gars qui a vendu son bateau).